Réflexion

60 ans de développement aux résultats plus que mitigés...

Il y a maintenant plus de 60 ans, une grande partie des États africains décrochaient, un à un, leur indépendance. Cette période fut accompagnée d’un large élan d’optimisme quant aux perspectives continentales de développement. S’en sont ensuivies six décennies de politiques de développement laborieuses aux résultats souvent mitigés. Des politiques centralisées et interventionnistes des années 1960, à la fièvre de dé-régulatrice des années 1980-90 imposée à coup de « Politiques d’ajustement structurel », jusqu’aux « Objectifs du Millénaires pour le Développement » (OMD) des années 2000, rapidement mutés en « Objectifs du développement durable » (ODD), les chemins empruntés furent multiples, souvent contradictoires, et les résultats durables, rarement au rendez-vous.

Pourquoi si peu de résultats ?

Aujourd’hui le macrocosme développementaliste africain est représenté d’une part par des États qui manquent souvent des moyens suffisants pour réaliser leurs ambitions, et d’autres part, par une multitude d’acteurs externes (ONGs, agences de développement, bailleurs de fonds, etc.) qui disposent de moyens abondants mais proposent des solutions rarement adaptées au terrain. Ainsi, les politiques de développement contemporaines peinent à s’extraire d’une situation de stagnation paradigmatique qui les empêche d’atteindre pleinement leurs objectifs.

Les projets envisagés, qui sont rarement conceptualisés in situ, ne sont souvent pas en accord avec les réalités et les besoins du terrain. De plus, la logique prévalente est encore majoritairement celle de l’assistance, voire de l’assistanat. Cet état de fait entérine ainsi un rapport asymétrique des relations, entre demandeurs et pourvoyeurs d’aides, plutôt qu’une démarche de collaboration, impliquant de manière équitable et durable les différents acteurs concernés.

five boys beside brick wall

Quelles solutions ?

Pour contrevenir à ces problèmes, UPYA souhaite promouvoir le renouveau de la pensée développementaliste. Ceci passe par une refonte complète des schémas traditionnellement mis en œuvre afin de contribuer à l’émergence de nouvelles solutions de développement africaines plus cohérentes et tournées vers l’entraide et le partenariat productif.

À l’ère de la mondialisation, ces solutions ne peuvent s’imaginer qu’à une échelle transnationale, par l’interaction d’acteurs locaux et externes, telles que les diasporas des pays concernés, encore insuffisamment ou désordonnément incluses dans les projets de développement, ou encore les jeunes et les femmes, souvent laissés à la marge des sociétés, en dépit de l’incroyable potentiel humain qu’ils représentent.

UPYA se perçoit comme